Arts
Plastiques

4 séries sur le corps morcelé ou l'unité impossible

images du corps
Le corps de la science livré à la dissection, le corps soumis à l'explosion de trop-plein de vie, la peau zone érogène intimement liée à la surface du support peint.

Jean-Noël Poumeyrol est habité par les manes du Greco, de Bacon, de Dado, de Crémonini ou Vélicovic; fragments de corps, flottant au sein de châssis-cadres d'acier nu, suspendus ou écartelés entre les quatre fers, arrimés à cette stucture par de significatifs hameçons et méchants fils de nylon. un siècle de souffrance Le théâtre de la cruauté lucide du body-art autrichien des années 70 est passé par là. Ces fragments du corps, comme à l'étal du boucher, sont peints par jus, par coulure, et les humeurs malignes les enduisent : le siècle des grands holocaustes, carnages et charnier, sous-tend ce travail.
 Qui a vu le « Boeuf écorché » de Rembrandt et certaines barbaques de Soutine sans faillir pourra méditer devant ces chairs sous lesquelles circulent le vert et le bleu de l'impossible carnation chère à Balzac, dans sa nouvelle intitulée « le Chef d'oeuvre inconnu ».

Sud-Ouest 16 décembre 1996


hétérogène

morceaux choisis
Le corps morcelé ou l’unité impossible.
L’atteinte à l’intégrité de l’être conduit à la mise en coupe réglée du corps et à l’empêchement de se penser un. Le démembrement du corps est opérer à vif. Chaque partie est détourée au scalpel afin d’amplifier l’impression de découpage et de morcellement. La tension produite par cet état est figurée par la tension propre des membres dans le cadre. Elle est mise en œuvre par les fils de nylon ancrés au cadre par des hameçons. Ceux-ci, par leur paroxisme de cruauté, ont un effet de renversement et de distanciation propre à engager le regard.





épiderme série 1

deux